Le 9 décembre 2024 marque la fin d’une ère en Syrie avec le transfert pacifique du pouvoir du président Bachar al-Assad à l’opposition armée, mettant un terme à 53 années de gouvernance par la famille Assad. Ce demi-siècle de règne a profondément marqué le pays sur les plans politique, social et économique.
Hafez al-Assad : de la stabilité à l’autoritarisme
Hafez al-Assad, membre du Parti Baas, accède à la présidence en 1971. Son régime instaure une stabilité relative dans un pays jusque-là en proie à des divisions internes et à des coups d’État fréquents. Cependant, cette stabilité s’accompagne d’une centralisation du pouvoir et d’une répression sévère des opposants politiques.
Bachar al-Assad : espoirs déçus et conflit prolongé
En 2000, Bachar al-Assad succède à son père avec la promesse de réformes. Toutefois, les espoirs de démocratisation s’estompent rapidement face à la persistance de pratiques autoritaires. Le soulèvement de 2011, inspiré par le Printemps arabe, est violemment réprimé, plongeant le pays dans une guerre civile dévastatrice.
Conséquences économiques et sociales
Le conflit syrien a entraîné une destruction massive des infrastructures et une crise humanitaire sans précédent. Des millions de Syriens ont été déplacés, et l’économie du pays est en ruine, avec une dépendance accrue à l’égard de l’aide internationale.
Relations internationales et ingérences étrangères
Le régime Assad a maintenu des relations complexes avec diverses puissances, notamment la Russie, l’Iran et les États-Unis. Ces alliances ont joué un rôle crucial dans la dynamique du conflit, chaque acteur poursuivant ses propres intérêts stratégiques en Syrie.
Perspectives d’avenir
La transition actuelle ouvre la voie à une possible reconstruction et à une réconciliation nationale. Néanmoins, les défis restent immenses, et l’avenir de la Syrie dépendra de la capacité des nouvelles autorités à instaurer une gouvernance inclusive et à répondre aux aspirations légitimes de la population.