L’Autriche traverse une crise politique majeure après l’annonce de la démission du chancelier Karl Nehammer, une décision survenue suite à l’échec des négociations pour former une coalition gouvernementale. Ce départ marque un tournant dans la vie politique autrichienne, déjà fragilisée par une montée de l’extrême droite et une situation économique préoccupante.

Depuis les élections de septembre 2024, le paysage politique autrichien est dominé par le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), arrivé en tête avec 28,8 % des suffrages. Toutefois, les partis traditionnels, dont le Parti populaire autrichien (ÖVP) de Nehammer, ont cherché à former une coalition pour contrer l’influence du FPÖ. Les discussions avec le Parti social-démocrate (SPÖ) et les libéraux de NEOS se sont révélées infructueuses, conduisant à une impasse.

Le président Alexander Van der Bellen doit désormais décider de la marche à suivre. Plusieurs options s’offrent à lui : nommer un successeur à Nehammer, tenter une coalition avec le FPÖ, ou organiser de nouvelles élections. Ces dernières pourraient renforcer l’extrême droite, un scénario qui inquiète les partenaires européens de l’Autriche.

Dans ce contexte, le futur gouvernement devra également relever des défis économiques colossaux. Avec un déficit budgétaire de 3,7 % du PIB, supérieur à la limite européenne de 3 %, le pays doit réduire ses dépenses de 18 à 24 milliards d’euros.

L’avenir politique de l’Autriche demeure incertain, mais une chose est claire : les décisions à venir seront déterminantes pour son rôle en Europe.